Ouf, quel été occupé ! Je suis en sueur. Je crois qu’il va falloir que j’hiberne cet hiver,
sinon je ne tiendrai pas le coup.
Après le Nouveau-Brunswick, Lise et moi n'avons eu qu'une journée pour changer de valises avant de partir sur une croisière sur le Danube. Vous connaissez le Danube ? C’est le second plus grand fleuve d’Europe et le seul à couler d’Ouest en Est et à traverser 10 pays (Allemagne, Autriche, Slovaquie, Hongrie, Croatie, Serbie Montenegro, Bulgarie, Roumanie, Moldavie et Ukraine). Vous le voyez sur la carte ? Suivez le trait mauve.
Peut-être connaissez vous Le Beau Danube bleu, la valse écrite par
Johann Strauss ? Demandez à vos parents ou à Elaine de vous faire écouter cette
jolie mélodie sur laquelle vous avez même peut-être déjà patiné.
Pour suivre le Danube, j’étais sur un long bateau plat dont les dimensions
permettent de passer dans les écluses et sous les ponts. Vous savez ce qu’est une écluse ? C'est comme un ascenseur dans lequel entrerait le bateau, pour descendre ou monter, lorsque deux cours d'eau n'ont pas le même niveau d'eau.
Voici à quoi
ressemble le bateau sur lequel j’ai voyagé, le Viking Idun
Notre croisière a débuté à Budapest, la capitale de la Hongrie. C’est une ville magnifique.
Me voici sur une colline de Buda. Oui, oui, Budapest est
bel et bien formée par deux villes Buda et Pest (prononcer Pech) qui se sont
réunies. Elles sont séparées par le Danube. Au début, je croyais que Lise se moquait de moi, mais c’est bien
vrai.
Du côté Pest, au cours d’une promenade au bord du Danube, Lise m’a
montré un Mémorial aux
milliers de juifs hongrois fusillés et jetés dans le Danube en 1945. Avant
de les tuer, les Nazis aimaient les humilier et pour cela, ils les déshabillaient.
Un tiers des 250 000 habitants juifs de Budapest sont morts suite au génocide
nazi pendant l'occupation allemande de 1944. En 1945, 400 000 juifs hongrois
furent déportés alors que l’Allemagne avait déjà perdu la guerre. En voyant tous ces souliers, mon coeur s’est
serré. Regardez bien, il y avait des papas, des mamans et des enfants
là-dedans. Comme les hommes peuvent être cruels parfois. On apprend aussi des choses tristes quand on voyage, mais ça fait partie de l'Histoire.
Il faisait une chaleur incroyable et pour me rafraîchir,
j’ai eu une idée géniale. Je me suis installé dans le frigo de la cabine. Je comptais fermer la porte et y passer la nuit. Je suis un ours
polaire, non ?
Quand Lise a vu cela, elle a piqué une colère noire.
Saviez-vous que c’est très dangereux ? Il ne faut jamais s’enfermer dans
des endroits comme cela. Elle m’a ensuite fait une petite place sur le lit et a
promis de me donner beaucoup d’eau avec de la glace.
Le jour suivant nous étions à Bratislava, capitale de la Slovaquie,
dont voici le drapeau.
C’est une très jolie ville qui possède un drôle de palais qui a la
forme d’une table renversée.
Ce qui m’a frappé dans cette ville ce sont les nombreuses sculptures que
l’on trouve ici et là au coin des rues. En voici une où l’on croit voir un
homme qui travaille dans un trou. En m’approchant pour lui parler et savoir ce
qu’il faisait là, j’ai réalisé que c’était aussi une sculpture.
L’étape suivante était Vienne, la capitale de l’Autriche. Il y a des
palais, des cathédrales, des édifices extraordinaires, de véritables trésors.
Il y a aussi, un peu partout, des chocolats, des souvenirs, des pancartes qui rappellent
que c’est dans cette ville magnifique qu’a longtemps vécu Mozart. Pas étonnant
qu’il ait été inspiré pour composer de si belles mélodies.
Les prochaines escales étaient en Allemagne, dans de jolies petites
villes médiévales. Le premier arrêt à lieu à Melk où nous avons visité son Abbaye qui est toujours habité par des moines bénédictins depuis 900 ans. C’est
un chef d’œuvre d’art baroque.
Regardez, les fresques au plafond. C’est vraiment grandiose. Je me
sentais tout petit.
Les Bénédictins avaient construit leur monastère sur le dessus de la
colline. Il dominait la ville.
En revenant sur le navire, j’ai vu cette pancarte. Essayez de prononcer
Auf Wiedersehen. Ça pourrait vous
être utile pour dire Au revoir quand
vous irez en Allemagne
À Regensburg, je suis plongé dans le Moyen Age. Regardez un peu ce pont
de pierre. C’est le plus vieux
d’Allemagne. Il a été construit en 1135 et terminé en 1146. Il traverse le Danube. Vous
imaginez comment ça devait être difficile dans ce temps-là, on n’avait pas les
outils qu’on a aujourd’hui ?
Lise m’a ensuite emmené rencontrer Ivy qui m’a expliqué ce que sont les
horloges coucou. Vous en avez déjà vu ? Elles sont fabriquées en Allemagne, par des artisans, avec du bois provenant de la forêt noire. J’ai aussi appris que ce n'était pas un coucou que l'on aurait aimé mettre à l'intérieur, mais un coq, parce que c'est lui qui réveille les gens. C'était trop difficile de reproduire son chant alors on a choisi ce petit oiseau, le coucou.
Je me suis aussi beaucoup intéressé aux chopes de bière. Non pas que je
boive de la bière, mais je les trouvais jolies. C’est alors qu’on m’a expliqué
qu’en Allemagne, ces chopes sont si importantes, qu’elles se transmettent en
héritage des parents aux enfants.
Lise adore Noël, alors, bien entendu, nous sommes partis pour Rothenburg
où se trouve un Village de Noël, des boutiques de Noël, des pâtisseries
appelées boules de neige, le tout dans un décor du Moyen Age. J’ai adoré.
J’en ai profité pour prendre quelques photos souvenirs avec un soldat
de plomb. Regardez comme il est grand. Je suis minuscule sur son épaule.
Ainsi qu’avec un ours. Vous saviez que les premiers oursons de peluche
ont été fabriqués en Allemagne, il y a cent ans ?
J’ai aussi goûté au Streudel, une délicieuse pâtisserie aux pommes, une
spécialité de l’Allemagne.
La croisière se terminant à Amsterdam, la capitale de la Hollande, nous avons quitté le Danube pour entrer sur le Rhin, un autre fleuve chargé
d’histoire. Dans une section appelée la Vallée du Rhin, nous avons pu admirer
de nombreux châteaux du Moyen Age. J’étais très impressionné
de voir ces forteresses de pierre juchées sur des collines quasi inaccessibles
et qui avaient été construites par des princes, des brigands, des évêques.
C’était fascinant. En ruine, transformés en hôtel ou en musée, ils donnent
l’impression d’être dans un livre de contes. Me voici devant le château Marksburg.
Avant d’arriver à Amsterdam, nous avons fait un arrêt à Kinderdijk, une
sorte de musée à ciel ouvert où nous avons pu visiter des moulins à vent.
Et où j’ai pu m’amuser dans ces immenses sabots.
J’étais bien triste de quitter le navire où je m’étais fait de nombreux
amis. Heureusement, j’ai eu droit à plusieurs câlins. D’abord de Jessica qui a veillé
sur notre bien-être tout au long du séjour.
Et puis, le très digne directeur de l’hôtellerie, Monsieur Gérald Hauswirth qui a tout fait pour rendre notre séjour vraiment agréable.
Quand le navire a accosté à Amsterdam, j’ai à peine eu le temps de jeter un
œil dans cette ville magnifique que déjà il fallait se rendre à l'aéroport. J’aurais pourtant tellement
aimé me promener sur ses canaux et visiter la maison de la petite Anne Franck.
Vous connaissez son histoire ?
Lise m’a suggéré de vous inviter à lire son blogue pour connaître l’histoire D’Anne Franck et elle m’a juré que la prochaine fois, elle me ferait visiter.
• Lise et Maurice ont navigué sur le Idun, un navire de Viking River Cruise.
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