Thursday, 17 October 2013

Maurice rencontre Andy, l'homme qui sait parler aux ours polaires


 Lise fait parfois de bien drôles de voyage. Cette fois-ci, nous sommes partis sur la côte de la baie d'Hudson, dans la zone de gestion de la faune du Cap Tatnam à  environ  250 km (45 minutes en avion) au Sud Est de Churchill au Manitoba. Nous nous sommes posés au coeur d'un immense territoire désertique: toundra ou taïga. Connaissez-vous la différence entre la Toundra et la Taïga ?
Toutes les deux sont de très grandes régions qui font le tour de la Terre. Dans les deux cas, le sol est couvert de neige 8 ou 9 mois par année. Il y a, pendant l'hiver, des banquises qui se forment au bord de la mer. C'est pour cela que les ours aiment y habiter. Ils peuvent chasser le phoque sur les banquises. Pendant l'été, quand la neige fond, seules quelques plantes réussissent à pousser sur le sol à peine dégelé. Regardez à quoi ça ressemble.

Ce qui distingue la toundra de la taïga, c'est qu'il n'y a pas d'arbres dans la toundra, mais il y en a quelques-uns dans la taïga. Les arbres qui y poussent sont très petits, ce sont en général, des épinettes. Alors, selon vous, nous étions dans la toundra ou la taïga ?

Eh oui, nous étions dans la Taïga. Comme vous le voyez sur cette photo, il y avait aussi beaucoup d'oies sauvages. C'était très joli de les voir s'envoler.

Le but de ce voyage: aller voir des ours blancs dans leur habitat naturel, principalement des mamans et leur bébé. Quelle idée ! 

Nous nous sommes installés au Nanuk Polar Bear Lodge, un campement rustique, mais très confortable. 
Pour que je ne me sente pas trop seul, on avait même invité un ami qui m'a tenu compagnie. 

Je  ne comprenais pas pourquoi Lise se rendait si loin pour voir des ours polaires alors que je vis avec elle, mais bon, si ça lui fait plaisir...Malgré tout, j'étais un peu inquiet. Après tout, les ours ne sont pas tous comme moi. Ceux qui vivent ici sont des créatures sauvages et ils sont énormes. Les  mâles peuvent atteindre plus de 3 mètres et peser 550 kg et peuvent courir jusqu'à 50 km à l'heure. 

Nous nous déplacions à bord d‘un véhicule  4 X 4 sans toit


Et puis, les conditions étaient difficiles. Nous traversions des lacs, des rivières, des marais et des vasières en tentant d’apercevoir les ours.

Et il fallait parfois travailler fort. C'est pas toujours facile le métier de journaliste !

Mais Andy MacPherson, le guide qui les accompagnait a calmé mes craintes. Ces étranges safaris existent depuis quelques années et, même si un autre guide traîne toujours un fusil il n'a jamais été nécessaire de s'en servir. Andy préfère s'approcher et leur parler doucement. Dans la majorité des cas, les ours se calment.

Si ce n'est pas le cas, il frappe des roches ensemble pour faire du bruit, lance des bâtons pour les effrayer ou utilise un fusil qui fait du bruit ou qui émet des feux d'artifice. Jusqu'à présent, ça a été suffisant. Le fusil est là parce qu'on ne sait jamais. Comme chez les humains, il se peut qu'un ours ne soit pas gentil du tout. Mais nous avons été chanceux et Lise a pu prendre de très belles photos de mes cousins.





Moi, de mon côté, j’ai longuement discuté avec Andy MacPherson qui adore les ours polaires, qui sait comment on peut les approcher sans leur faire peur et que Lise a surnommé «L'homme qui sait parler aux ours polaires». La preuve !



 Vous aimeriez faire le même métier qu'Andy et accompagner les touristes rencontrer des ours polaires ?




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