Thursday 26 April 2012

Maurice à Port-au-Prince


Bonjour les amis

Tel que promis, je vous écris de Port-au-Prince, Haïti.  Vous saviez qu'Haïti ce n'est pas très loin de Pointe-Claire ? À peine un petit cinq heures d'avion ? 

Je suis très impressionné par ma visite ici. Est-ce que vous saviez qu’il y a eu un terrible tremblement de terre ici, le 12 janvier 2010 ? On en a beaucoup parlé chez nous quand c'est arrivé, peut-être avez-vous vu des images à la télévision ? La ville de Port-au-Prince a beaucoup souffert et le peuple haïtien aussi.  Le séisme a détruit des maisons, des églises, des écoles et  a fait 230 000 morts, 300 000 blessés et a laissé 1,2 million de personnes sans-abris.


Deux ans plus tard, la vie a repris son cours, mais il reste encore beaucoup de familles qui vivent dans des abris de fortune comme ceux-ci.



Vous imaginez cela ? Deux années entière à vivre sans maison, sur la terre, avec juste ce qu’il faut de nécessaire ?

Mais les haïtiens sont un peuple courageux et ils ont retroussé leurs manches et ont travaillé et travaillent encore à ramasser les débris. Fiers, ils ne parlent pas beaucoup de la tragédie, sauf quand ils se retrouvent entre eux et, comme j’ai de grandes oreilles, j’écoute. Ils ont presque tous perdus un frère, un ami, un enfant, un parent dans les décombres. Tout cela me rend bien triste.

C’est pourquoi, ce matin, quand Lise et moi partions visiter le Musée du Panthéon national haïtien, je me suis précipité dans les bras d’une jolie petite fille habillée en rose. J’étais émue de voir tous ces enfants qui souriaient, gambadaient et me faisaient penser à vous et j’ai eu envie de leur faire un gros câlin.




Ma nouvelle amie s’appelle Sandoval. Elle est jolie, n’est-ce pas ? Elle et ses amis(es) viennent de Leogan, à l’Est d’Haiti. Ils se rendaient visiter ce musée qui raconte l’histoire d’Haïti de la période pré-colombienne à aujourd’hui.  J’y ai beaucoup appris sur ce pays, le massacre de ses premiers habitants, l’esclavage et l’histoire de ce peuple.

En sortant, j’ai voulu rendre hommage aux esclaves en faisant un arrêt à la statue du Nègre
Marron ou, comme on dit ici, le «nèg mawon» qui rend hommage aux esclaves qui ont brisé leurs chaînes et se sont battus pour leur liberté. 

   
Vous trouvez ça drôle le nèg mawon ? C’est qu’on parle créole ici. Ça ressemble un peu au français, mais c’est très difficile à comprendre.  Tiens, sauriez-vous traduire cette affiche ? Allez, faites un essai… Je vous donne un petit indice. C'est quelque chose que vous aussi vous devez faire régulièrement au cours de la journée :-)



À bientôt les amis. Maurice XXXX

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